Contribuer au développement du
Nord-Est d’Haïti par l’approche agroenvironnementale de SUCO


Sur la route entre Cap-Haïtien et Ouanaminthe, le Département du nord-est
d’Haïti est marqué par un paysage aride, rappelant la grande savane (à
l’exception des grands animaux sauvages) de l’Afrique de l’est. Les seuls
animaux sont ceux de l’élevage libre (de bœuf, de cabri, des poules et de porc), pratique
pastorale généralisée dans la zone. Malgré d’importantes saisons pluvieuses
entre les mois de juin et novembre et en plein cœur des Caraïbes tropicales,
jamais on ne pourrait retrouver un tel paysage marqué par des sols sableux, de
petits arbustes épinés et des cactus. Au sud de la plaine sèche, ce situe de
grandes collines dont Haïti prend le nom. En langue indigène, « Ayiti »
signifie pays montagneux. Isolée entre les montagnes, difficile d’accès par la
route et en plus du paysage semi-aride, avec de grandes exploitations de la
terre et la coupe à blanc des arbres pour la production de charbon de bois, ses
collines connaissent d’importantes érosions du sol. Le charbon de bois
constitue la principale source d’énergie en Haïti, dont 70 % de la population
en sont dépendants.
Ce qui fait encore la particularité de la région est sa proximité avec la
frontière de la République dominicaine. Dès lors, il existe une importante zone
franche où il y a industries de textile attirant de milliers d’Haïtiens et
d’Haïtiennes de partout au pays pour y travaille à un maigre salaire. Djyabon
(ville frontalière en République dominicaine) attire elle aussi des centaines
de personnes les lundis et vendredi lors des journées de marché. Enfin, de
nombreux habitants et habitantes partent aussi de façon quotidienne de l’autre
côté de la frontière pour y travailler dans les grandes exploitations
agricoles.
Projet SUCO – FAO de promotion et de production de compost à Fort-Liberté
C’est dans ce contexte que travaille actuellement SUCO dans un projet de
promotion et de production de compost qui prend fin en juin 2011. Le compost se
veut comme une réponse locale, accessible et durable au développement et à
l’augmentation de la production agricole, contribuant à la souveraineté
alimentaire de la zone. Le compost vise également la reconstitution et le
maintien de la fertilité des sols à déficits hydriques de la zone; ainsi qu’une
meilleure gestion des déchets organiques par l’utilisation comme matière
première dans la fabrication de compost. Pour ce faire, SUCO travaille en
partenariat avec cinq organisations paysannes locales et la direction
départementale agricole du Nord-est (DDANE), dans le cadre du projet « Sécurité
alimentaire et gestion durable de l’environnement (SAGE) » de l’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et financé par
l’Union européenne. Avec l’appui de SUCO, chacune des associations locales a
mis sur pied des compostières communautaires afin d’offrir à leurs membres et
aux autres producteurs et productrices de leur commune un accès à du compost de
qualité; et c’est par la vulgarisation agricole que les participantes et
participants de la zone sont formés sur la production et l’utilisation du
compost. Depuis l’implantation du projet dans la zone, il existe un réel
engouement pour la production et l’utilisation du compost. Cependant, seulement
le temps déterminera le changement des pratiques réelles à l’utilisation du
compost (plutôt que les engrais chimiques) et leurs impacts sur la
reconstitution de la fertilité des sols et l’augmentation de la production
agricole.
Agritrans : l’exemple d’une mégaentreprise en gestation dans le Nord-Est
Agritrans : l’exemple d’une mégaentreprise en gestation dans le Nord-Est
En
plus du défilement en grande pompe de plusieurs centaines de jeunes, tous
portés par l’idéal de l’entrepreneuriat et des entrepreneurs confirmés à
l’Université Quisqueya (Uniq), de très prometteuses entreprises ont été sous
les feux de la rampe dimanche dans le cadre de la deuxième édition du Salon des
entrepreneurs. Du nombre, Agritrans. Celle-ci est localisée sur une superficie
de plus de 95O hectares dans la commune de Trou-du-Nord. Elle prétend produire
environ 50 000 tonnes de bananes par année et a déjà coûté plus de 10 millions
de dollars américains à ses investisseurs. Un démarrage dû en grande partie aux
soutiens du chef de l’Etat et de l’actuel ministre de l’Economie et des
Finances qui ont donné leur bénédiction au projet en 2011. Genèse d'un rêve
haïtien désormais palpable.
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